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갈증과 긴장 - Y . Bonnefoy 의 시적 탐색
La soif et la tension-La quete poetique d'Yves Bonnefoy
김정란
불어불문학연구 23권 45-70(26pages)
UCI I410-ECN-0102-2009-760-008965581

Comme nous le dit M. Raymond, la caracte´ristique de la poe´sie moderne franc¿aise se trouve dans sa que^te me´taphysique et spirituelle. Y. Bonnefoy est l`un des poe`tes qui sont les plus fide`les a` ce courant. En apparence, la tentative me´taphysique semble e^tre l`e´le´ment le moins compatible avec ce poe`te puisqu`il a commence´ sa carrie`re par le refus philosophique plus ou moins bruyant de la philosophie me´taphysique surtout celle de Platon comme l`indique le titre de son premier recueil "Anti-Platon". Mais en fait, et un peu malgre´ lui, il demeure un poe`te rarement philosophique au sens le plus profond. Cependant, il faut ajouter que ce refus n`en est pas moins valide, car son refus consiste a` ce qu`il se me´fie de l`usage du langage philosophique. Selon lui, le concept philosophique cache la ve´rite´ en ravissant l`e´paisseur concre`te au re´el. Il aborde les proble`mes de la vie non a` travers le concept philosophique mais la langue poe´tique, qui, d`apre`s lui, est le seul langage qui ne soustrait pas la premie`re e´motion de la vie. Ainsi, sa que^te poe´tique ne peut jamais venir doubler celle de l`ontologie. Nous lisons partout la soif jamais alte´re´e de l`Etre chez ce poe`te. Et en ce qui concerne le symbolisme et les the`mes ainsi que la structure imaginaire de ce poe`te, nous trouvons une analogie parfaite avec le symbolisme du rite initiatique dont l`enjeu est fort proche de celui de la que^te de Bonnefoy: la conque^te de l`e^tre pur passant par la mort. En "re´inventant" le de´sir archai¨que de la socie´te´ traditionnelle, le poe`te contemporain te´moigne visce´ralement une fois de plus de l`aspiration au sacre´ de l`humanite´ qui est de´ja` accompagne´e du pre´ssentiment tragique de l`e´chec. Mais l`e´chec est notre lot; le poe`te est la` pour retrouver la clef perdue. L`e´criture continuera de´sormais ad vitam oeternam entre l`ici morne, qu`est l`e^tre limite´ et l`au-dela` brillant qu`est l`Etre illimite´ ou le plus qu`e^tre bachelardien. Mais comme le poe`te nous montre dans son avant-dernier recueil, la porte reste "scelle´e" et nous nous trouvons devant le "seuil" tout au plus. Ce qui nous restera finalement, cela ne serait qu`une soif et qu`une tension de notre esprit "de´sirant", mais nous devenons, c`est-a`-dire, nous allons quelque part ou nulle part. Qu`importe. Car le poe`te nous re´pond: "Je sais que nous avons grandi". Et ce grandissement, "le fruit de larme", est notre "orgueil" et notre "couronne".

[자료제공 : 네이버학술정보]
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