Dans une lettre au critique Edmond Jaloux, Ce´line e´crit que pour Voyage au bout de la nuit, il tint cinquante mille pages manuscrites pendant six ans. Cela dit, quelle e´nergie Ce´line a-t-il investi dans cette oeuvre pour lui donner une e´criture pertinente. Notre e´tude se propose donc d`analyser le caracte`re structurel du "voyage" et sa fonction en nous appliquant a` souligner les trois e´le´ments: Voyage, Bout et Nuit. Nous avons remarque´ que Ce´line utilisait tous les modes de re´pe´tition de mouvement ou de geste et de parole, et que cette re´pe´tition jouait le ro^le de repre´sentation statique. Le mouvement, surtout, re´ve`le l`aspect initiatique du roman. Le rythme ge´ne´ral, souligne´ par les motivations internes, fonctionne comme une me´taphore du "voyage". Cette me´taphore et la fonction du texte pourraient e´videmment e^tre mises en relation avec l`atmosphe`re socio-culturelle du roman, et on pourrait de´velopper la force du langage romanesque. L`e´chec du voyage dans le texte refle`te tous les sens possibles et la limite de notre vie. C`est ce que l`auteur semble vouloir nous dire.