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쟝 폴렝의 시적 시간성
La Temporalite poetique de Jean Follain
조병준 ( Byung Joon Cho )
UCI I410-ECN-0102-2009-760-008972755

La poe´sie de Jean Follain est faite avec des choses et aussi avec de la me´moire : le poe`te recueille les choses en voie de disparition dont elles retracent l`histoire. L`objet est alors saisi comme porteur de me´moire ou d`histoire, le poe`me inverse le temps pour le ramener dans ses filets a` la surface du quotidien. L`importance ici est donc de voir "l`usage du temps", si nous reprenons l`expression du poe`te. Tout est irre´versiblement travaille´ par le temps. Tous les objets, tous les e^tres humains sont les lieux de transformations chimiques, allant de la transformation simple a` la destruction, agis par le temps. Rien ne peut e´chapper a` son labeur. Le temps traverse ce monde sans cesse et tous les existants lui sont soumis. Nous trouvons pourtant une sorte d`intrigue pre´pare´e pour lutter avec ce temps, lorsque nous lisons les poe`mes de Follain. Il s`agit de la perception de l`instant : cette perception de l`instant, ne nous permet-elle pas de comprendre ou de saisir la re´alite´ du temps poe´tique? L`instant quel qu`il soit fait toujour incident ; me^me s`il ne parai^t rien s`y passer, il fissure le mur des apparences. Follain nous enseigne justement a` percevoir ce rien qui dit tout. Autrement dit, il nous montre comment faire le tour des choses sans bouger. Il suffit de savoir "fre´mir". Savoir fre´mir, ce n`est rien d`autre que de s`attacher a` la pre´sence vibrante du pre´sent. Et par cette intuition poe´tique, devient possible la renaissance du passe´ au pre´sent. Chez Follain, l`insertion du passe´ au pre´sent est tre`s instantane´e et imme´diate. Gra^ce a` cette simultane´ite´ de l`inscription du passe´ au pre´sent, des e^tres pour qui le temps ne se compte pas a` la me^me mesure peuvent coexister. Pour ainsi dire, des lignes de temporalite´ tre`s diffe´rentes se croisent en chaque instant. Au me^me point tant de lignes convergent, tant d`expe´riences du temps, tant de dure´es que s`y re´sume le monde. Comment rendre alors manifeste la coexistence de la dure´e et de l`instant, l`inclusion du tout dans le presque rien, de la ligne dans le point? L`imagination de Follain trouve significativement matie`re a` re^verie dans les objets qui font liaison ambivalente telles que vie-mort, lumie`re-ombre. Dans ce cas, la liaison n`est pas association, mais qualification. De la me^me manie`re, l`agencement de ces unite´s poe´tiques se traduit comme corre´lation en un syste`me croise´ qui rend la pre´sence de la mort indispensable a` la manifestation de la vie. Telle est la caracte´ristique de la poe´sie de Jean Follain, qui de la mort fait de la vie. S`il y a donc une intemporalite´ souhaite´e chez lui, c`est justement pour un gou^t tre`s fin d`e´ternel : tout est situe´ dans l`impersonalite´ et dans un pre´sent intemporel, hors de toute chai^ne de causalite´. En conclusion, la de´tection de l`absolu dans un fre´missement de la nature est une de´marche constante dans l`oeuvre de Follain. C`est un premier jugement de relativite´ sur le temps. Conjointement, en absence de me´taphore, ses poe`mes feront vibrer les unite´s les plus discre`tes de la langue - syllabes, articles, conjonctions, ponctuation fine - matie`re a` e´motion. C`est la` ce qui nous touche. C`est de la` que nous entendons des manifestations de l`homme e´ternel.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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