≪ Pour qu`il y ait vers, il faut qu`il y ait rythme. ≫ C`est Verlaine lui-me^me qui, en le disant, met l`accent sur le rythme. Ce travail a pour but d`examiner le processus de recherche du rythme nouveau dans la poe´sie verlainienne du point de vue du ≪ paralle´lisme ≫, de l`≪ e´quivalence ≫. Il s`agit de voir en quel point Verlaine a franchi la frontie`re de la poe´sie classique franc¿aise. C`est justement d`examiner comment Verlaine a quitte´ le domaine de la poe´sie classique e´taye´ par le paralle´lisme, pour produire un rythme nouveau. Le point de de´part de notre e´tude e´tait la remarque de R. Jakobson : ≪ La fonction poe´tique projette le principe d`e´quivalence de l`axe de la se´lection sur l`axe de la combinaison ≫, d`ou` les notions principales, e´quivalence, paralle´lisme, re´pe´tition ou reprise des me^mes e´le´ments. Nous avons examine´ a` cet effet quelques constituants particuliers de la poe´sie verlainienne : groupes rythmiques et accents, vers impairs et vers courts. Et nous avons pu constater que la poe´sie verlainienne avec quelques contraintes n`est pas arrive´e a` pleinement bousculer le syste`me traditionnel de la poe´sie franc¿aise, mais a certainement ouvert le feu contre le syste`me fige´, gele´, a fraye´ un chemin vers une nouvelle poe´sie, qui est ≪ d`e^tre absolument soi-me^me ≫.