18.222.117.109
18.222.117.109
close menu
보들레르의 초기 미술비평과 시학적 사고
Les critiques d' art de Baudelaire et sa pensee poetique
박기현 ( Ki Hyun Park )
UCI I410-ECN-0102-2009-760-008971869

Notre e´tude consiste a` suivre la pense´e esthe´tique et poe´tique de Baudelaire sur la couleur a` travers ses deux premie`res critiques d`art. La pense´e baudelairienne de la couleur s`exprime d`abord a` travers sa fascination pour la peinture et a` travers ses e´crits sur la peinture, c`est-a`-dire les Salons. Dans le premier compte rendu, le Salon de 1845, Baudelaire reprend la forme mise au point par Diderot pour ses Salons; une plaquette ou` les oeuvres classe´es par genre, sont analyse´es a` tour de ro^le. Le Salon de 1846 affirme la rigueur de la pense´e esthe´tique de Baudelaire. Il invente une disposition nouvelle des analyses : Dix-huit chapitres qui vont de la de´finition de la "critique" et du "romantisme" a` la traduction en peinture de "l`he´roi^sme de la vie moderne.". Comme Diderot, Baudelaire pre´fe`re l`expression d`un mode`le inte´rieur a` l`imitation d`une re´alite´ exte´rieure. Comme Hoffmann, il perc¿oit des correspondances entre couleurs, sons et parfums. Surtout, il continue la re´flexion d`un Stendhal pour qui le romantisme est "l`art de pre´senter aux peuples les oeuvres, qui dans l`e´tat actuel de leurs habitudes et de leurs croyances, sont susceptibles de leur donner le plus de plaisir possible". Enfin, Baudelaire est singulie`rement sensible a` "l`hymne complique´" qui s`appelle la couleur ou` "le rouge chante la gloire du vert". Dans le Salon de 1846, Baudelaire utilise les me´taphores musicales pour caracte´riser la couleur. Mais ces me´taphores musicales deviennent plus logiques chez Baudelaire. Il nous semble que Baudelaire essaie de the´oriser ses re´flexions sur la couleur gra^ce a` l`analogie avec la musique. Chez lui la peinture est pense´e de manie`re analogue a` la musique, la couleur est perc¿ue comme analogue au son. Mais contrairement a` la comparaison classique, qui suppose que les diffe´rences soient re´duites a` un crite`re commun, la correspondance baudelairienne maintient la singularite´ irre´ductible des termes mis en pre´sence, dans la mesure ou` elle ne porte que sur les effets. La relation qu`elle instaure entre les arts se fonde exclusivement sur l`analogie des sentiments qu`ils e´veillent, des re^veries qu`ils sugge`rent, des sensations qu`ils font nai^tre chez le spectateur, le lecteur ou l`auditeur. La couleur est l`instrument privilgie´ de cette expression capable d`e´veiller certaines e´motions chez quelques spectateurs, D`une part, Baudelaire souligne de`s le Salon de 1845 l`importance du contraste entre le rouge et le vert dans l`harmonie chromatique des tableaux de Delacroix. Il s`agit d`une innovation technique qui, conduira, selon Signac, la me´thode ne´o-impressionniste : Le vert est compose´ de jaune et de bleu et a donc pour comple´mentaire la troisie`me couleur fondamentale, le rouge selon la loi du contraste simultane´ de Chevreul. De l`autre, de`s le Salon de 1846, Baudelaire pose la re´ciprocite´ des manie`res critique et poe´tique : "Le meilleur compte rendu d`un tableau pourra e^tre un sonnet ou une e´le´gie". La poe´sie est une e´motion nomade qui traverse tous les genres : les tableaux de Delacroix ont force de poe`me. La comple´mentarite´ que Baudelaire retrouve dans les portraits d`Indiens de Catlin en 1846 et le rapport entre poe´sie et critique s`entreme^lent surtout dans un paysage mental que les Phares e´voquent assez bien : Delacroix, lac de sang, hante´ de mauvais anges, Ombrage´ par un bois de sapins toujours vert, Ou`, sous un ciel chagrin, des fanfares e´tranges Passent comme un soupir e´touffe´ de Weber Chez Baudelaire, l`e´criture en que^te de perfection et d`intensite´ a` travers la couleur se sent a` l`e´troit dans l`espace litte´raire. Se mesurer aux arts plastiques est pour lui l`e´preuve supre^me des limites et des ressources du langage poe´tique.

[자료제공 : 네이버학술정보]
×