Dans le syste`me romanesque de La Come´die humaine, Illusions perdues est le dernier roman des Sce`nes de la vie de province, qui se trouvent juste avant les Sce`nes de la vie parisienne. Balzac dit, dans une lettre a` Madame Hanska, que c`est "l`oeuvre capitale dans l`oeuvre". Dans ce roman l`auteur repre´sente la totalite´ de la litte´rature : l`histoire du papier, l`e´volution de l`imprimerie, la technique de la litte´rature moderne, l`e´valuation de l`oeuvre. Il repre´sente aussi toutes les `illusions` que le jeune homme a` l`e´poque romantique se fait en menant une vie mouvante dans la socie´te´ capitaliste : l`ambition du noble, l`ambition du ne´gociant enrichi, l`ambition du `poe`te´. Et le texte nous fait penser aux `illusions` que l`auteur lui-me^me a duns sa vie litte´raire : le couple ide´al de l`androgyne primitif et l`association ide´ale des esprits contraires. A partir de l`Avant-propos de 1842 Balzac renonce au mode`le architectural pour adopter le mode`le classificatoire. La publication de la trilogie des Illusions perdues correspond a` la nouvelle syste´matisation de La Come´die humaine.