Michel Foucault, en proposant comme me´thode l`arche´ologie du savoir, propose trois niveaux arche´ologiques dans l`histoire humaine. Le XVIe sie`cle est un a^ge de ressemblance ou` re`gne l`unite´ imme´diate des mots et des choses. L`univers ne forme qu`un unique grand texte dont Dieu est l`auteur, et le de´chiffrement, la ta^che de l`homme. Don Quichotte en est un signe avant-coureur. Il lit le monde pour de´montrer les livres. Mais l`e´criture et les choses ne se ressemblent plus. Don Quichotte erre entre elles. Au XVIIe sie`cle, qui re´gne l`episte´me` de repre´sentation, les mot se sont replie´s dans l`espace de la repre´sentation et ne subsistent plus que dans cet espace. Ce ne sont plus des symboles, mais des signes. Les mots ne sont rien d`autre que des repre´sentations dont tout l`e^tre est d`e^tre relatif a` ce qu`ils repre´sentent, c`est-a`-dire a` d`autres repre´sentations. La langue apparai^t ainsi comme l`instrument et le re´sultat de l`analyse intellectuelle. La pense´e s`enferme dans cat univers de la repre´sentation. "Le langage n`existe pas, il fonctionne.". Justine et Juliette de Sade montre fort bien le pre´caire e´quilibre entre la loi du de´sir et l`ordonnance me´ticuleuse d`une repre´sentation discursive. L`ordre du discurs y trouve sa limite, mais il a encore la force de demeurer coexistensif a` cela me^me qui le re´git. On y voit l`obscure violence re´pe´te´e du de´sir qui vient battre les limites de la repre´sentation. Don Quichotte avait ouvert l`a^ge classique, a` partir de Sade, la violence, la vie et la mort, le de´sir, la sexualite´ vont e´tendre, au-dessous de la repre´sentation, l`homme a` une immense nappe d`ombre qua Foucault propose d`e´clairer en discours humain, en liberte´ humaine.