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KCI 후보
침묵을 꿈꾸는 말 - 베케트의 『 몰로이 』 연구 -
Les mots qui revent du silence - essai sur Molloy de Samuel Beckett
방미경(Mi Kyung Bang)
불어불문학연구 42권 101-118(18pages)
UCI I410-ECN-0102-2009-760-006464265

Molloy de Samuel Beckett se montre comme un re´servoir du doute ou de l`e´quivoque. On pourrait me^me dire que lire ce roman est poser des questions. Tout d`abord, qui parle dans ce roman? A partir de cette question simple dont la re´ponse ne le serait pas, nous pourrons essayer de tirer au clair la double structure de cette oeuvre. Molloy se divise en deux parties. La premie`re partie consiste en re´cit de Molloy sur son histoire passe´e. Or c`est un personnage peu capable de reconstruire le passe´ par e´tape, n`ayant qu`une me´moire de´fectueuse et confondant le re´el et l`illusion. Alors ce qu`il nous raconte donne toujours l`impression de re´gresser d`une manie`re curieuse, au lieu de s`avancer comme d`autres livres. D`autre part dans la deuxie`me partie, Moran, de´tective prive´, rec¿oit un ordre de chercher Molloy. Cette partie prend forme d`un rapport e´crit par Moran apre`s son e´chec de trouver Molloy. A mesure que son re´cit s`avance, sa manie`re de raconter devient irrationnelle, ressemblant de plus en plus a` celle de Molloy. Au bout d`un long parcours pe´nible et vain, Moran commence a` e´crire son histoire. Ces deux histoires partagent beaucoup de points communs a` plusieurs niveaux. Surtout ce sont les histoires de l`errance a` travers de laquelle les voyageurs ne trouvent rien. On en vient a` constater que les deux parties se supperposent : Molloy n`est autre que Moran vieilli qui a oublie´ d`e^tre Moran. Le re´cit de Moran-Molloy n`en finit pas, la fin rejoignant tout le temps le point de de´part. Leur e´criture recommence sans cesse, car elle ne peut pas arriver a` atteindre a` un point final. Le re^ve d`une fin parfaite est le motif fondamental de ce recommencement re´pe´titif. Le roman de Beckett touche ainsi a` un proble`me fondamental de l`art romanesque : Molloy ne re´fle´chit pas seulement le processus ou` le roman s`e´crit, mais avant tout celui ou` les mots se parlent. Ce serait cette caracte´ristique auto-repre´sentative qui est l`aspect le plus original de cette oeuvre. Le langage de Beckett s`achemine vers une fin parfaite pour pouvoir ne plus recommencer, mais ce re^ve du silence absolu se pre´sente comme un trop-plein du langage ou une errance des mots vides. Avec Molloy, nous sommes devant un livre qui re´sume le sort de l`e´criture, le sort du livre lui-me^me.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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