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KCI 후보
쟝 지오노와 우주
Jean Giono et le Cosmos
유재홍(Jai Hong Yoo)
불어불문학연구 45권 97-121(25pages)
UCI I410-ECN-0102-2009-760-005819455

Chez Giono, le cosmos est transforme´ en un ve´ritable the`me litte´raire. L`e´crivain confirme cette de´marche spontane´e d`un re^ve cosmique dans toutes ses oeuvres. Il de´veloppe la ve´ritable imagination cosmique et la vision de la cre´ation continue´e du monde notamment dans Le poids du ciel et Le grand the´a^tre. Sa cosmologie met en avant la figure de l`Univers qui de´passe comple`tement les limites que l`imagination peut atteindre par ses propres forces. Ici il poursuit les traces d`un Copernic, un Bruno, un Newton. L`e´troitesse de l`univers-prison ou` l`homme s`enferme, doit e^tre abolie, et l`infini est le lieu de la litte´rature. En effet, dans Le cosmos et l`imagination, H. Tuzet, de´montre que la vision cosmique est de´terminante pour l`e´laboration d`une esthe´tique. Deux conceptions de l`espace-temps divergent selon la vision du cosmos. L`esthe´tique classique s`attache a` l`Etre du cosmos, e´tranger a` la dure´e, ayant le corps parfait par ses formes sphe´riques, ses substances incorruptibles, et l`esthe´tique romantique, dont fait partie Giono, le tient pour l`entite´ du changement et du devenir. Dans cette perspective, il de´couvre le visage de l`Univers: des milliards de galaxies se fuyant re´ciproquement pour s`e´vader dans le vide. Un ve´ritable hymne au Cosmos. L`ampleur de l`univers de´passe la mesure humaine. L`espace est absolu et infini. La terre a ici une dimension minuscule par rapport a` la sphe`re des grands univers. Toutes mesures humaines sont confondues. Le passe´, le pre´sent, le future, e´crase´s par cette boue de feu, sont de la boue de feu. Une telle vue -le the´a^tre astronomique-impose une autre approche, une autre sensibilite´ pour ne pas tomber dans les abi^mes de l`espace. La vision de la roue constitue l`unite´ de base pour son e´criture. La structure cyclique joue ainsi un ro^le proponde´rant dans tout son roman. Les sce`nes finales de ses oeuvres, par exemple. Colline et Le chant du monde, correspondent a` l`ache`vement du cycle d`affrontements qui oppose l`homme a` la nature, et qui signale aussi l`ave´nement d`un nouvel ordre dont on perc¿oit clairement les re´gles de base. Le monde organise´, ciel et terre, c`est une sphe`re, la roue. La roue de paon comme celle de serpent est pour lui l`image ide´ale de la vie, assimile´e a` la cre´ation cosmique. Elle donne la vision d`un monde lumineux, colore´, musical et beau. Sa puissance re´siste a` la mort, puisqu`elle est substance forte et de´termine´e qui concourt avec l`ordre ce´leste. Giono tente de montrer que la cre´ation re´side dans l`harmonie de l`univers, dans sa perpe´tuelle transformation qui entretient et renouvelle la vie. Par la`, il de´passe la dichotomie du chaos/cosmos, mettant en avant l`e´quilibre des changes dans un organisme vivant. C`est pourquoi les he´ros gioniens sont souvent des conque´rants cosmiques qui luttent contre les activite´s male´fiques des te´ne`bres en espe´rant retrouver des eaux, des rivages, une autre lumie`re, un autre monde, et parfois, un autre soleil. Dans Que ma joie demeure, Bobi est un he´ros, hors du temps, par-dela` l`explicable et le raisonnable, au-dela` de toute re´alite´ historique. Si Antonio est un he´ros solaire, Bobi est un he´ros astral. Il est le he´ros de l`espace, de l`unite´ cosmique. Son corps dansant traverse l`espace et le temps prive´s de toutes les dimensions. Il est un poe`te souverain, doue´ aussi bien pour l`avenir de l`homme que pour un monde d`astres vivants en constellations dansantes. S`il s`ane´antit dans le feu, c`est pour s`y transfigurer, pour renai^tre inde´finiment, l`image de la transformation continuelle de l`Univers, matie`re premie`re de la perfection infiniment varie´e. Dans Batailles dans la montagne, le romancier re´invente le de´luge a` sa fac¿on a` lui. Car, comme le duel Jour/Nuit, il veut purifier l`Eau par le Feu-Lumie`re. Saint-Jean est le he´ros du feu.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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