La proprie´te´ en tant que ce qui est impossible. C`est dans ces termes proble´matiques, non seulement en raison de notre syste`me de pense´e lie´ a` l`inaptitude de mettre en corre´lation la question de la proprie´te´ et celle de la logique, mais encore en vertu du champ d`investigation e´piste´mologique sous-jacent, que Proudhon a` la fois aborde et conclut ces re´flexions sur le proble`me de la proprie´te´. De ce fait ce proble`me majeur dans la pense´e de Proudhon ne nous autorise pas a` l`aborder par le biais pre´tendu socio-politique, et ceci a` l`encontre de l`approche de la dialectique mate´rialiste qui nous est en effet coutumie`re. Car il rele`ve de la me´taphysique elle-me^me que Proudhon tentait de populariser. Si d`un co^te´ l`approche me´taphysique de la question de la proprie´te´ constitue la rigueur implaccable et la force irre´sitible de la pense´e de Proudhon, de l`autre elle soule`ve pour nous la difficulte´ de la lecture de Proudhon du fait qu`elle est lie´e a` la the´ologie aussi bien qu`a` la logique. C`est pourquoi Proudhon a tout naturellement mis en rapport la proprie´te´ et le langage qui est le proble`me par excellence a` la fois de la the´ologe et de la logique. Ainsi Proudhon se conduit a` penser ces deux proble`mes a` partir de leur point commun qui est la conscience de la nuit, conscince qui s`ouvre comme malgre´ soi par le mot me^me d`impossible`.