J. Kristeva s`est fait remarquer par une orientation psychanalytique dans ses travaux de critique litte´raire. Elle se rapproche de Freud quand il s`agit de s`approcher des textes litte´raires en but d`y appliquer les the´ories psychanalytiques. D`ou` une synthe`se des ide´es du Mai^tre de Vienne qui met en relief le fantasme comme une clef majeure pour pe´ne´trer dans les actes de cre´ation litte´raire. Kristeva accorde de l`importance au fantasme en tart qu`il articule les impulsions du sujet. Cependant elle est persuade´e du fait que, face aux artistes ne´vrotiques, la de´pression et la me´lancolie offrent des acce`s plus efficaces. Ainsi c`est avec ces conceptes qu`elle s`approche des artistes aussi diffe´rents que le peintre Holbei¨n, Dostoi¨evsky, M. Duras et Nerval, lequel nous attire en particulier. La de´pression et la me´lancolie ne se distinguent pas clairement. La premie`re est rattache´e a` un narcissisme au sens large du terms, et ells provient non de la perte de l`Objet mais de la Chose. Tandis que la deuxie`me est un phe´nome`ne en alternance avec un moment d`exaitation. Et ces deux maladies de l`a^me ont en commun le deuil d`objet maternel. En ce qui concerns le langage, les depressifs ont un rythme re´pe´titif, une me´lodie monotone et une coupure de la chai^ns parle´e; les me´lancoliques tombent dans une asymbolie et leur esprit se trouve souvent dans une confusion. Nous discutons du bien-fonde´ de l`explicitation donne´e par J. Kristeva.