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KCI 등재
문(文)의 학(學): 디스쿠르의 시학 -문학과 언어의 불가분성에 관하여-
Litterature(文學): Poetique du discourse -A propos de L`inseparabilite entre Langage et Litterature-
조재룡 ( Jae Ryong Cho )
불어불문학연구 78권 213-262(50pages)
UCI I410-ECN-0102-2012-520-000169782

Les philosophes ne parlent pas de la litterature sans avoir au prealable une position ideologique sur la litterature. Pour eux, il y a toujours deux entites qui sont hierarchisees et separables a partir d`un seul terme, `litterature`(문학[文學]). Le rapport entre la philosophie et la litterature est souvent caracterise par une certaine tension que les philosophes ont provoquee en faisant de l`etude(학) la propriete de la philosophie seulement. Nous avons ainsi vu qu`on cite plus souvent Platon que Aristote, plus Heidegger que Wittegenstein, plus Hegel que Humboldt, plus Lacan que Benveniste, plus Derria que Meschonnic lorqu`il s`agit de donner une definition de la litterature(en coreen `문학`) pour les philosophes coreens qui separent grossierement le `학`(le considerant comme le domaine privilegie de la philosophie) du `문`(le rendant simple objet de pratique de leur postulat philosophique). Il semble que ce soient souvent les philosophes qui manifestent une certaine frilosite a transgresser les frontieres entre `문` et `학`, une gene implicite, presque une mauvaise conscience de dependre, tout comme la litterature, de la textualite du texte. Si on met le `문` du cote des phrases, ou si on postule que le `문` pourrait etre la succession des phrases qui n`est rien d`autre que le discours au sens qu`en a donne Benveniste, parallelement, on doit immediatement supposer que le `학` sera l`etude de ce discours. Ainsi, ces deux termes qui composent un seul concept(`litterature`) se referent l`un a l`autre, inseparablement lies, et supposent leur interdependance dans la production du sens comme dans un veritable systeme(pour reprendre l`expression de Saussure). Dans ce cas, `문학` est plus proche de la poetique du discours qui pose la question de l`enonciation, et non une simple analyse de l`enonce. On peut jalonner cette pespective du discours concernant la definition de `문학`, de Saussure et de Humboldt jusqu`a l`elaboration de cette pensee par Meschonnic par le biais notamment de Benveniste. Deja chez Saussure, il y a la negation de ce dualisme evoque par les philosophes. Comme le remarquait Meschonnic, dans les ecrits inedits de Saussure, publies enfin en 2002, celui-ci propose non pas la structure mais, le systeme, et au lieu de decrire la nature du langage, Saussure rappelle que "tout est point de vue" (fonctionnement) et que la systematicite conduit a la theorie du langage, que "l`unite langue-parole" doit etre pensee comme discours, tandis que "le structuralisme a pratique une dichotomie entre la langue et la parole", etc. Ainsi, Sassure a l`intention d`observer ce qui permet de dire que "la langue entre en action comme discours." Etablie deja chez Saussure, puis passant par Benveniste qui l`a theorisee avec la notion de l`enonciation, en arrivant a Meschonnic, la theorie du langage postule une veritable poetique qui implique une theorie de la litterature a travers la theorie du discours. Par consequent, aujourd`hui, l`un des enjeux de la philosophie est la question du sujet a travers l`art et la litterature, et, coincidence ou non, chez "les litteraires", il est beaucoup question de la philosophie. La notion du sujet dont les philosophes (Heidegger, Badiou, ou, Ricoeur) parlent est en effet une supposition de `je parle ou je suis` tout en impliquant `la verite` prealable ou `l`avenement de la verite` (Heiddeger) par rapport au langage, tandis que la poetique du discours, face a la question du sujet, a pour soubassement "je suis la ou je parle" dans l`horizon benvenistien du `je-ici-maintenant` du discours. De plus, chacun de ces philosophes poursuit l`edification de son oevre philosophique, dans laquelle la litterature n`est pas le seul objet ni meme l`objet central: ils viennent a elle pour le besoin de leur reflexion, et il n`y a la rien que de legitime. D`autre part et surtout, quand ils travaillent sur tel ecrivain ou tel mouvement litteraire, les philosophes partent de l`histoire de la philosophie qui n`est nullement l`equivalent de ce que, nous, nous appelons la specificite de l`ecriture dans le discours. D`un point de vue phenomenologique et pour parler comme Heidegger, on peut dire que cette tendance dans les etudes litteraires suppose une confiance de la verite dans les significations humaines de la litterature, une confiance telle qu`elle a ete ranimee et reformulee par une periode de descriptions formelles et meme par le soupcon dont la litterature a fait l`objet comme les autres conduites et productions humaines. Mais cette confiance de la verite qui remplace l`empiricite du discours n`est pas naive et doit par ailleurs beaucoup a un mouvement qui a eu lieu(qui a lieu) dans la philosophie elle-meme. Cependant, si notre approche pour la litterature n`est pas l`affaire de la stylistique comparee, ni de la semiotique, ni de la philosophie(la phenomenologie ou l`hermeneutique), mais de la theorie du langage qui travaille sur la specificite de l`ecriture, c`est parce que dans le texte litteraire se manifeste la subjectivite de l`ecriture chargee au maximum dans le systeme du discours. Autrement dit, si le texte litteraire n`est pas loin d`etre un echantillon a l`usage des philosophes, il nous amene surtout a une aventure du langage et une experimentation de l`ecriture dans le discours.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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