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KCI 등재
『유증시 Lais』에서 『유언의 노래 Testament』로 -비용 Francois Villon과 "젊은 메를르 Le jeune Marle"-
Du Lais au Testament -Francois Villon et "Le jeune Marle"-
김준현 ( Jun Hyun Kim )
불어불문학연구 80권 117-148(32pages)
UCI I410-ECN-0102-2012-760-000882779

La critique villonienne sur le Lais presente les deux principales caracteristiques suivantes: d`abord, l`accent mis sur l`espieglerie facetieuse, l`obscenite du sens, et la parodie de `l`amour courtois` dans la division tripartite du texte (l`amant martyr, une serie de legs, l`entroubli), considerant l`oeuvre comme etant inferieure au Testament, puisqu`il s`agit de la premiere; ensuite des analyses en rapport etroit avec la seconde partie du Testament, sans l`estimer a sa juste valeur, mais comme une simple ebauche de l`oeuvre a venir, c`est-a-dire du Testament. Mais la relation entre les deux oeuvres de Villon, n`a rien de commun avec celle du maitre et son serviteur, ni avec la question de superiorite ou d`inferiorite, bien qu`ils aient ete respectivement intitules `Le petit Testament` et `Le Grand Testament`. Comme Villon souligne lui-meme la difference entre ses deux oeuvres dans les vers 753-757 du Testament, les liens qui les unissent doivent etre consideres sous une autre perspective. Dans le Testament, le Lais, ecrit en 1456, n`est rien moins que `le poeme annonciateur d`un nouveau depart` pour le poete. Ainsi le Lais, evoque dans la seconde partie du Testament, represente `un retour en arriere`, destine a esquiver la mort et oublier `la dure prison de Meun`. Par consequent, le passage du Lais au Testament doit etre etudie d`un autre point de vue, en l`occurence sous l`angle de `la chanson de resurrection`. Apres avoir laisse l`oraison en ballade au maitre Jean Cotart, `le jeune Marle` apparait pour la premiere fois dans le huitain CXXVI du Testament, lequel, semblable, a premiere vue, a une sorte de `buffering`, entrave le deroulement des huitains suivants, dissipant ainsi momentanement toute trace du Lais. Puis Villon continue a parler des legataires, qui ont deja ete attaques en 1456, comme par exemple `des trois pauvres orphelins`(vv. 1274-1305) et `des pauvres jeunes clercs`(vv. 1306-1337), ce qui nous amene a aborder la question du role de ce huitain dans la transition du Lais au Testament. Dans le huitain CXXVI, qui concerne un changeur, en l`occurence `le jeune Marle`, Villon s`affuble d`un nouveau masque pour ses metamorphoses: le pauvre poete, qui se cache desormais derriere le facies d`un riche banquier, donne au jeune Marle, des conseils ironiques, en echange (par exemple, "pour trois ecus six targes bretonnes", ce qui veut dire "recoit 900 ecus et en rend 60"), tout en decrivant l`avarice et la tromperie du legataire, par association a l`amour. Mais, le vers 1273 n`a pas seulement pour objectif d`attaquer `cet amant genereux`, en realite changeur sans scrupule, mais de reveler une verite inestimable, acquise par le poete par experience. Comme nous venons de le signaler, le monde du changeur n`est autre que celui de l`amour, d`ou la supposition que, Villon, beneficiaire de la lecon du vers 1273, aurait saisi l`occasion pour reconstruire un `monde renverse`, en vue de retrouver les legataires du Lais, retoucher, et resemantiser son texte. A partir des malheurs et faiblesses, Villon retrouve un moyen de `reecriture`, susceptible de faire renaitre son univers poetique. Dans ce monde recupere, l`haleine du Lais lui procure la force de recommencer, de renouveler, et d`affiner le Testament, lequel elargit, a son tour, les horizons nouveaux de la premiere oeuvre. En ce sens, pas plus que le Lais n`est une simple esquisse du Testament, ce dernier n`est une simple `imitation` du premier.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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