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King Lear 의 Q1 본문
이경식
인문논총 3권 39-63(25pages)
UCI I410-ECN-0102-2012-510-002386070

Notre siecle a vu naitie de grandes ideologies, qui, fondees sur une nouvelle vision de l``homme et dii monde, ont piofondCment renouvelC les methocles de tiavail dans le domaine des sciences humaines. La litterature n``en etait pas exempte Ct ce que nous appelons la nouvelle critique n``est autre chose qu``une tentative variee d``aborder Ia litteiatuie dans Ia peispective de chacune de ces ideologies, Voici donc le cas de Lucien Goldmann et Ia methode dinlectique qu``il nomme, d``une rnaniere pedantesque, "le stiucturalisme genetique". L``etude qu``il entreprenci dans is Disu cache, sui la vision tragique de Pascal en est bien une demonstiation, destinee C illustret Ia valeui et In poitee de cette methode. Nous allons donc essayei, dans notre travail, de definir, d``abord, la methode dialectique prCcomsCe par Goldmann comme la plus valable dans le domaine des faits humains, de suivie, ensuite, les gian,cles lignes de ses analyses rigoureusement dictees pai sa propre methode et de discuter, pour finir, le bien-fonde de l``image d``un Pascal tragique qui en decoule. Voici, tout d``aboid, la methode dialectique. Ce qui en constitue le fondement, c``est Ia notion du tout et des parties. La dialectique est fondee sur l``affirmation "gue toute verite partielle ne prend sa veritable signification que par sa place dans l``ensemble, de meme que l``ensemble ne peut etre connu que par le piogres dans la connaissance des ventes pai tielles." Nous partons "des faits isoles et abstiaits", en l``occurenee, des textes; or, ceux-ci ne pouvant etie compris au niveau des faits paitiels, ii faut qu``ils soient intCgres C l``ensemble dont ils forment des elements constitutifs: c``est cette integlCtion au tout, "qui seule permet de dCpasser le phenomene partiel et abstrait pour arriver a son essence concrete, et implicitement C sa signification." Nous sommes donc obliges d``aller d``une oeuvre ou d``une pensee C l``homme vivant et enitei, de celui-ci C un groupe social. Or, ce groupe social engendre une conscience collective, baptisee par Goldmann ``Ia vision du monde". Toute grande oeuver n``est, en effet, autre chose que l``expression d``une vision du monde qui atteint son maximum de clarte conceptuelle ou sensible dans Ia conscience d``un penseur ou d``un poCte. Dans cette perspective, le veritable auteui eat,non pas un individu, inais an gioupe social. Le piocessus dialectique, pourtant, ne s``arrete pas la. Car "la conscience d``un goupe social ne peat se comprendre et s``expliquei entieiement que dans la mesuie oa on l``inseie dans Ic tout plus grand constitue par l``ensemble de sa vie economique, sociale, politique et ideologique." .Ainsi apparIt Ic theme sociologique par excellence. Oi ce qui ressort de cette integration an tout, ce sont les relations intelligibles entie les elements et l``ensemble, que Goldmann nomme "les analogies" ou "les homologies". La vision de Pascal, pai exemple, est analogue a celle du jansenisme extiemiste et la stiucture de Ia spnitualilC janseniste a l``infrastiuctuie de la noblesse de robe au XVHe siecle cii France. La compiehension de la structure inteIne d``une oeuvre, l``explication genetique cle cette structure par l``integratioa successive an tout et l``idee d``analogie qui soutient les liens entie les elements et l``ensemble, telle est Ia tiilogie d``un processus dialectique appele structuralsme genetique. Passons maintenant I l``etude pIoprernent dite, que Goldmann commence, comme le piemier stade, par l``examen conceptuel de la pensee pascalienne. 11 va droit I l``essentiel du probleme et, en situant Pascal sur le plan historique pai iappoit a des positions icleologiques de son epoque, il nous decut la naissance d``une conscience tragique qui met radicalement en cause l``equilibre seculaiIe entre les tiois elements constituant l``univeis cosmique et humain: Dieu, le monde et l``homme. La notion du Dieu cache apparait comnie point de depait et fondement d``une aventure tragique qui debouche sui le pan. Tout au long de cette aventure se posent de nombreux problCmes la situation de l``homme clans le monde, les relations interhumaines dans la societC, etc , mais tout cela n``est que le pIolongement de Ia notion fondanientale du Dieu cache et de son aboutissement le pan. "La tiagedie est un jeu, un jeu de l``homme et de sa destinee, un jeu dont Dieu est le spectateur." L``homme place devant Dieu, condamne I vivie sous son regard muet, telle est la situation ontologique de I``homme tragique. Cette idee fondamentale du tiagique est I la base des analyses dc Ia pensee pascalienne qu II poursuit sons les trois angles: le Dieu cache, le paiacloxe, Ic pan. Le Dieu de Pascal est un Lieu cache qui repond par "le silence eternel" aux exigences inexorables des valeui s absolues. L``homme, en presence d``un monde essentiellement insuffisant et ambigu, ne peut rCponclre que oui et non I la fois. Ia nigueur d``une exigence de venites absolues qui est l``unique position de l``hornme tragique entraine d``emblee la dCvalonisation totale du monde et le monde, en depit de son ambiguite et ses limitations, ieste Ia seule realite a laquelle ii doit s``opposei. Dans ces conditions, la conversion ne peut etre, en tant que telle, une certitude, mais un postulat, un espoir la seule mainieie d``envisager Dieu pour l``homme tragique est de paiier sui son existence, c``est-C-due, placer l``unique espoii dans la recherche de Dieu, engager toute sa vie mondaine dans le salut en acceptant tout le i isque que cela implique. Voici done l``image d``un Pascal tragique qui decoule de ses analyses. Ceux-ci, bien entendu, ne s``arreteifl. pas la. Cette conscience gui n``est pas une entite isolee on individuelle, doit Ctie inseree, pai la suite, dans l``ensemble des coursnts de pensees et d``affectivites, en l``occurence, dans la spiritualite janteniste. Coldmann aborde done, comme la seeonde etape de ses analyses, l``etude hisoi tique de la situation du groupe janseniste dans l``ensemble de l``evolution de la soeiete francaise au XVlle siecle. Son tiavail consite a repondre aux questions suivantes: quels soot les gens au milieu desquels s``est developpe cette vision tiagique? Pouiquoi ont-ils ete onentes vers cette vision? Q uelle a ete I``infrastructore economique, sociale et politique de cc premier jansenisme7 II cherchera ainsi a determiner le lien entie le jansenisme et la noclesse de iobe, a rnontrer la sitution soeiale et politique de ce gi oupe pm i appo t a I``evolution de l``absolutisme monarchique et, pour finn, a expliquer l``ideologie janseniste par Ic mecontntement et l``eloignement de ces couches soeiales vis-a-vis de Ia nouvelle foime d``Etat, a savoir, la monarehie absolue. Goldmann s``acquitte ainsi de la taehe qu``il s``etait assignee d``explieiter les faits intellectuels et aitistiques dans leur unplication sociologique. Nous nous abstiendrons d``examiner en detail cette deuxieme etnpe de ses analyses pour cc faire ii nous faudrait one connaissance suffisamment appiofondie de l``histoiie de France au XVIIe siecle Nous avons prefere, en revanche, nous bornei a des reflexions sui Ic plan coneeptuel, cii ieexaminant quelques-uns de ses themes majeuis Commencons pai l``idee du pan A l``appui de cet aigument, Goldmann se propose d``etudier minutieusement le fIagment 233?343 et finit pai etablir l``identrte des idees ``crone" l``acte de foi, c``est prier. Or une etude objective de cc texte nous sembie deboueher au contraire, sur une conclusion iadicalement differente de celle de Goldmann. D``abord, Pascal situe l``argument du pan, non pas sur le plan theorique, comme le suppose Goldmann, mais sur le plan des interets humains Ia seule chose qu``il tient a nous montrer, c``est qne, du point de vue de Ia volonte et du bonheui, le plus raisonnable est d``opCier le pan sur l``existence de Dieu. Aussi Ia demonstration du pan n``estolle pan siffisante pour entrainor ``Cs incroyants veis in foi: die n``engage qoe la iaison pragmatique et la volonte coriompoe refuse de s``y associei, C``est pouiquoi Pascal passe par Ia suite au plan de la pratique et conseille I oxercico qoasi "automate" de Ia croyanco: ce chagernent do vie est indispensable poui amoicei Ic chagement d``idee. Voici donc les deux plans sui lesquels so deroole l``aigornont do pan. celoi de l``intetet humain et celui de la coutume et Pascal ne vise qu``un but "dter les obotacles" et "pieparet Ia machine" Aboidons maintenant la notion du Dieu cache qui constitoe le theme majeor de Ia iefiexion philosophique de Goldmann sui le tragiqoe. II est difficile, en effet, de ne pas leconnaifie ches Pascal cette idee de "Deus absconditos". Mais, chose qoi merite de Ia plus grande attention, c``est que Ia volonte de so cacher se double de cello do so reveler. Le Diou qoi so cach ost lo Dioo qui se revClo. cos doox demarchos sont ossontiellomont indissociablos. Tout Jo mystere du chnistiamsmo reside en ce que thou so cache pour so ieveler ct qu``en so revelant Dieo demeuie cache. Ce comportomont ambigo de Dioo ost bion sa facon ii lui do vine dans la nature, a travois l``histoire et parmi los hommos. Cost ainsi quo Dieu a voolu so reveler a Pascal, ic 23 novembro 1654 ot Pascal a tenoa outer dans Ic Memorial. "Cortitudo, certitude, sentiment, joio, paix," Ii ne pout etre question d``one "caititudo incortaine" dont pailo Goldmann, mais do Ia certitude tout court, coititode totaLo et sans resolves. Mais comrnont Diou so tevele-t-i12 "C``est lo coeoi qoi sent thou, ot non in raison", dit Pascal. Si Diou est sensible au ceoui, c``est qu``il s``y revelo. Le coeur ost l``oniqoe lieu do i encontro d``l``homme avec Diou. Ce meme coooi, cepondant, n``ost pas toujoors orionte vors Dioo, loin do la. "Quo Jo coour do l``homme ost croox ot p1cm d``ordores!" Lo coour comporto ainsi une double face Ct Dieu, qui n``ost perceptible qo``aox "yoox do cocor", demure cooveit d``un voile afin d``aveuglor los chamois. Un offort do purification s``imposo avant qu``il no soit question do Ia revelation do thou s``aneantii dovant Dmu, c``ost-a-due, so hair josqu``au depassoment do soi dans l``amour do Diou. Mais, ono lois encore, cc qo``il y a do pamadoxal ot do diamatique, c``ost quo lo cooor, dans sa natoro dechuo, a one tendanco natureilo a Ia concupiscence, a l``ainoor do soi qom lo detourno do Diou. Nous you1 pris dans on cerclo vicioux: tout depend dos dispositions du coeor ot, dans l``etat do Ia nature courompue, noos no pouvons mien entropiondro poor amorcor Ia conversion do cooor. Dons cos conditions, quo fairo sinon do puior Diou poor sa conversion? Son Jo

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