Au premier coup d`œil, essayer de trouver une influence quelconque entre Marcel Proust, l`auteur d`une œuvre monumentale et ``unique`` de A la recherche du temps perdu et Roland Barthes, critique ayant prone le structuralisme dans les annees 70 semble aboutir a un resultat incertain et vain. Pourtant si nous regardons de pres les ecrits de Barthes, nous sommes agreablement surpris de faire face a de nombreux textes sur Proust. De "Proust et les noms" (1967) a "Proust et la photographie" (1980), passant par "Une idee de Recherche" (1971) et "Longtemps, je me suis couche de bonne heure" (1978), Proust est omnipresent dans les ecrits barthesiens. Cet article essaie d`analyser l`influence de Proust dans les ecrits et la vie de l`auteur du Degre zero de l`ecriture. Pour cela, nous relevons les traces de Proust dans les textes de Barthes. Cette recherche nous mene a comprendre que Barthes est un lecteur a vie du roman de Proust. Son regard passe de celui du structuraliste a celui d`un ``marcellien``, un amateur pure et simple de la Recherche. Les deux dernieres annees qu`il passe a ``preparer le Roman`` nous rappellent Marcel, le heros de la Recherche lorsqu`il decouvre sa vocation d``ecrivain et decide d`ecrire le roman dont le sujet est sa propre vie. En particulier, le dernier seminaire de Barthes qu`il n`a pas pu delivrer a cause de l`accident tragique qui lui a arrache la vie montre, de part le sujet annonce, la grande affection qu`il avait pour Proust pendant toute sa vie.