Un homme qui dort, film eponyme d`un recit de Georges Perec permet "la plus belle lecture du livre", pour parler l`auteur. Pourquoi Perec estime-t-il ce film corealise avec Bernard Queysanne? Ce present article examine sa metamorphose cinematographique a partir d`une lecture comparative entre livre et film. D`abord, nous etudions la voix extradiegetique et le ``tu``: le narrateur invisible est problematique au niveau d`interpretation du texte. Entre autres, cela conduit a une lecture autobiographiqe ou autofictionnelle. Par contre, la voix feminine narree par Ludmila Mikael dans le film exclut tout un essai autobiographique. Le ``tu``, interprete par Jacques Spiesser exprime son indifference a travers son regard-regarder sans voiralors qu`avec le texte, l`homme qui dort est presente exclusivement a travers la voix. Deuxiemement, nous travaillons sur le cadre spatio-temporel: le temps, qui se decrit plutot banalement dans le livre, est mis en relief dans le cinema en s`appuyant sur le sens de synesthesie. Les espaces vides et les espaces pleins contrastent entre eux dans le film par rapport aux espaces similaires du texte. Troisiemement, nous reflechissons a une etroite relation entre texte et image chez Perec. Nous constatons que son ecriture d`hyperrealisme provient d`une technique du cinema. Chez l`auteur, le cinema est toujours l`une des sources creatives pour ``bien ecrire``. Perec, cinephile ne cache pas ses emprunts directs au cinema au niveau du montage et du processus d`arriver a un objet. Mais Perec sait tres bien lui-meme que le cinema n`est pas "son univers".