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KCI 등재
아누이의 『베케트 혹은 신의 명예Becket ou l`honneur de Dieu』에 나타난 역할, 놀이
Le "Jeu" de/et "Role" dans Becket ou l`honneur de Dieu de Jean Anouilh
신은영 ( Eunyoung Shin )
DOI 10.18824/ELLF.103.01
UCI I410-ECN-0102-2016-860-000383287

Le but de ce travail est d``analyser, base sur le concept de jeu et/de role, Becket ou l``honneur de Dieu de Jean Anouilh. Cette piece, dont le sujet est pris dans l``histoire anglaise du moyen age, est consideree comme une oeuvre ou s``applique la formule d``Antigone ou la liberte ou le choix des personnages se reduit souvent au simple role predetermine qu``ils doivent assumer. Becket se differencie d``Antigone dans la mesure ou les personnages principaux, le roi et Becket, sont impliques sur les deux plans(role et amitie) et que le deroulement du theatre se fait par l``interaction des ``acteurs`` fideles(ceux qui jouent fidelement leur role) et des ``joueurs`` sensibles(qui sont motives plutot par le plaisir). Cette analyse pourrait ainsi contribuer a reveler une des caracteristiques du monde anouilhien. Becket, gentilhomme saxon vaincu par les Normands, ne peut pas garder son honneur au sens propre. Dans cette situation, il n``a pas d``autre choix que de jouer le role, comme acteur fidele, qui est tombe sur lui : d``abord celui de compagnon du plaisir du roi, ensuite celui de Chancelier d``Angleterre, gardien du sceau. L``honneur est ainsi devenu pour lui de ``Bien faire ce que j``ai a faire``. Or il ne veut pas accepter le dernier role d``Archeve que-Primat, puisqu``il sait bien que le roi et lui vont inevitablement s``opposer par leur role, ce qui arrive dans la deuxieme partie de cette oeuvre. Si Becket peut tout de suite changer d``attitude selon le role comme un acteur qui change de costume, c``est qu``il ne croit a aucune valeur ou morale positive. Comme un dilettante indifferent et sceptique, il ne fait que jouer son role gardant toujours la distance. Ce qui est deja revele par son attachement aux etiquettes qui definissent ses relations avec les autres. Sa mort, quasi-suicide comme celle d``Antigone, est aussi une action qui est digne de son etiquette d``Archeveque-Primat. Son attachement aux actions elegantes ou sa repugnance aux actions inelegantes reduit sa morale a l``esthetique comme l``indique le roi a l``Acte I. Et il trouve du plaisir en bien faisant son role, meme celui d``Archeveque. Le roi Louis, comparable a Creon d``Antigone mais un peu plus sceptique, est un acteur fidele qui remplit bien son role en reconnaissant le ``metier`` du roi. Quant au roi Henri, meme s``il ne fait pas tellement bien son metier, cedant a la passion et au plaisir, il reconnait et joue son role du roi d``autant plus que c``est Becket lui-meme qui lui a appris ce role. Ce qui se revele le plus clairement dans la scene de leur derniere rencontre. Or le roi ne remplit pas bien son role, puisque c``est un ``joueur sensible`` qui s``ennuie du monde dechu ou il doit assumer le role. Comme un pessimiste leger, il aime plutot le plaisir. En plus il aime veritablement et passionnement Becket qui aimerait mieux bien jouer son role. Apres que Becket lui a rendu le sceau, le roi semble etre ``converti`` quand il fait tout de suite des actions politiques pour garder l``honneur ou l``interet du royaume en s``opposant a Becket qui persiste dans l``honneur de Dieu. Pourtant il a l``air toujours sensible au plaisir et a l``amour pour Becket tout en faisant le jeu de role du roi. Quant a Becket, il n``est pas converti au sens religieux du terme dans la 2e partie du theatre. Il est toujours un acteur fidele a son role. Mais contrairement aux personnages de type d``Antigone qui sont porte-parole d``exigences contradictoires, ce ``Thomas ambigu`` est un homme qui a d``intelligence et de la sensibilite, ce qui se revele deja dans la 1ere partie du theatre ou il n``exprime jamais ses sentiments qui sont pourtant indiques par les didascalies. Les aspects de Becket converti apparaissent par le renoncement au principe de ``non-commitment`` quand il reconnait son amour pour le roi. Quand il dit qu``il aime l``honneur de Dieu, cela veut dire que la distance qu``il gardait par rapport a son role commence a se retrecir en rendant possible l``amour pour l``humanite. Cela se revele plus concretement par la presence du petit moine saxon qui veut venger sa honte de Saxon sur des Normands et qui est quand meme tolere par Becket. Le theatre finit par la reconciliation entre l``honneur du roi et l``honneur de Dieu apres la mort de Becket, et cela par la ``mascarade hypocrite`` du roi pousse par la necessite politique. Ce denouement, ou le monde dechu present sur scene ne peut finir que par le jeu de role hypocrite, semble confirmer la permanence du nihilisme passionne de cet auteur. Pourtant Becket n``a plus cette amertume ou repression d``Antigone quand il dit ``Non`` au roi. Il est plutot tranquille jusqu``au moment de sa mort puisqu``il garde toujours l``attitude de ``esthete sceptique``. Il en est de meme pour l``auteur Anouilh qui, pratiquant son metier en desengagement, elabore progressivement la conscience tragique de l``absurde dans le cadre du theatre traditionnel.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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