Cette etude a pour but de faire une synthese sur la theorie d`arts a travers la notion du devenir-femme. Selon Deleuze, le devenir-femme, ce n`est ni imiter ni prendre la forme feminine, mais c`est d`emettre des particules qui entrent dans le rapport de mouvement et de repos, ou dans la zone de voisinage d`une micro-feminite et de produire en nous-meme une femme moleculaire. Ces aspects sont montres, dans les ecritures de Woolf, Beckett, Kleist, Proust. Leurs œuvres essaient de produire des micro-feminites sans arret: Woolf emet les atomes de feminite et les particules obstinees, irreductibles et indomptables et Kleist, une double machine de guerre dans un bloc de devenir asymetrique et Beckett, le language devenu des visions et des sons. Proust suggere le devenir-femme a travers des amours du narrateur et de Swan. Leurs amours procedent des rapports de vitesses et de lenteurs. La musique devient femme avec la deterritorialisation de la voix et la Ritournelle. Car la voix abolit la formation molaire qui distribue les voix en homme ou femme. La musique ne porte plus que des vitesses et des lenteurs differentielles dans une sorte de clapotement moleculaire comme l`exemple des petites phrases de Vinteuil de Proust. Chez le peinture, le devenir-femme dissout le visage et le paysage et peint les forces. Le peintre n`invente pas des formes, mais capte des forces. La tache de la peinture est definie comme la tentative de rendre visibles des forces. Enfin, l`art authentique ne peut percevoir l`imperceptible qu`a travers le devenir-femme. Et aussi, pour l`art authentique, il est indispensable de tracer les lignes de vie, c`est-a-dire tous les devenirs reels : il faut tout une ligne d`ecriture, toute une ligne de picturalite, toute une ligne de musicalite.