“Car Je est un autre. Si le cuivre s’eveille clairon, il n’y a rien de sa faute.” Dans ces phrases de Rimbaud, le “je” n’existe que pour amorcer une motivation qui provoque son propre cours et s’accomplit sans le role du sujet. Ensuite, le poete eclipse l’ordre de la volonte et du “je” pour l’introduire dans le monde de “l’inconnu”. Il y a donc ici une nette distance entre le “je” et “un autre”. Quelle est alors cette approche du poete qui rend encore plus mysterieuse l’expression poetique “un autre”? Pour repondre a cette question, nous avons choisi d``adopter une partie en trois chapitres: 1) la structure des lettres dites “du Voyant”, 2) La reinterpretation du ‘Je est un autre’ rimbaldien, 3) le concept de correlation entre ‘un autre’ et “un voyant”. Nous avons cherche a comprendre le concept de l’ ‘autre’ de Rimbaud dont les interpretations sont plethoriques dans le “Je est un autre”. Les recherches que nous avons menees concernant cette conception nous ont conduit a poser une constatation psychologique simple: Je-Conscient et Autre-Inconscient. Car Rimbaud dit ‘JE est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu``ils ignorent tout a fait !’ Ensuite, pour connaitre le concept de correlation entre ‘un autre’ et “un voyant”, nous avons reinterpreter, en effet, les trois etapes (Je - Autre - voyant) qui sont d’une importance capitale pour comprendre la theorie de Rimbaud. Il s’agit ainsi de suivre l’evolution du “Je”: l’ “autre” est donc le lieu ou s’effectue d’abord la transformation d’une realite negative, pour ensuite arriver a une realite positive par la seconde transformation qui annonce l’avenir. L’ “autre” devient ainsi le “voyant” des temps futurs dessinant le monde a venir ou voyant un nouveau monde qui s``appelle l’inconnu.