“프로이트는 문학 작품을 분석했지만 그의 분석은 문학과학에 속하는 것이 아니라 심리분석에 속한다. 다른 인문 과학들도 문학을 그들의 분석 자료로 삼을수 있다. 그러나 그들의 분석이 올바른 것이라 할지라도 그들의 분석은 문제된 학문분야에 속하는 것일뿐 그것을 결코 문학적인 논평이라고는 할 수 없다”
Faut-il parler de d`une sociocritique ou encore des sociocritiques ? Nous essaierons de repondre a cette question. Mais, il s`agit ici, a titre d`hypothese, d`examiner une possibilite et ses consequences : la possibilite de voir s`etablir une pratique libre de la sociocritique dans la critique. Cela semble encore discutable et problematique, comme nous le verrons dans notre etude. Tout d`abord, etant l`objet d`un usage abusif conduisant a enclore la sociocritique dans le tout-venant de la “sociologie de la litterature” ou, a la confondre avec cette derniere, le mot de sociocritique s`est peu a peu generalise jusqu`a englober aujourd`hui l`ensemble des approches sociales de la litterature. Ensuite le terme de sociocritique (ou de sociocriticism) recouvre aujourd`hui bien des approches, parfois complementaires mais distinctes. En realite, la sociocritique ne constitue pas un ensemble homogene : l`extension internationale de la ou des sociocritiques rassemble sous ce terme plusieurs tendances ou ecoles, les unes proches de la sociologie institutionnelle de la litterature (Jacques Dubois), d`autres issues de l`analyse des discours (Marc Angenot, Regine Robin), d`autres plus preoccupes des fondements d`une sociologie litteraire (Pierre Zima), d`autres encore plus attaches a l’etude linguistique des textes (Edmond Cros), ou des universaux du langage (Charles Grivel). Claude Duchet, pour sa part, s`est oriente des le debut vers une socio-poetique du texte. Ainsi, pour etre comprise, la sociocritique doit etre replacee dans son temps, il faut rappeler les conditions dans lesquelles elle est nee, car la naissance ne donne pas seulement la date, mais permet aussi de determiner le lieu, le moment, l`histoire, la conjoncture. Elle a d`abord ete tributaire des courants critiques litteraires a la fin des annees 60. Certains jeunes chercheurs(y compis Duchet) s`engagent dans la recherche de la “socialite du texte”, visant a dialoguer aussi bien avec les sociologues de la litterature (surtout les goldmanniens) qu`avec les structuralistes ou les formalistes, mais a partir de leur position de litteraire. Comment concilier les deux perspectives et penser ensemble tout en evitant l`eclectisme ? Telle est l’ambition que se donnent ces jeunes chercheurs au moment pre- et post- 68. Loin de negliger les considerations structuralistes ou formalistes (ou encore poetiques) et historiques, l`approche que la sociocritique propose, sous l`appellation de “lecture du social” et de “lecture esthetique”, fonde intelligiblement les significations esthetiques et ideologiques, en rendant possible la communication vecue de lecteur a ecrivain, malgre les variations des techniques expressives et les changements des situations historiques. Si la sociocritique se propose de decouvrir “la socialite du texte”, c`est que pour elle le social se deploie dans le texte, y est inscrit. La sociocritique se definit donc comme novatrice par rapport a la sociologie de la litterature. C’est-a-dire qu`elle voulait entrer dans “l`epaisseur du texte” avec une perspective sociale. Cependant la sociocritique reprend l`ambition de penser les mediations, mais elle se differencie de la demarche goldmannienne. Cette mediation va occuper une place encore plus importante dans les travaux sociocritiques, c`est la mediation interdiscursive et intertextuelle. La perspective de la sociocritique se place-t-elle toujours et necessairement du cote du “texte” sans cloture. Ainsi, s`articulent la critique genetique et la sociocritique, la genetique se situant a la charniere entre l`ecriture privee et l`ecrit publie. La sociocritique tente donc d`explorer une voie pluridisciplinaire et interdisciplinaire. Par la suite, la diversite d’une activite interdisciplinaire et pluridisciplinaire(en cours) elargit le domaine de recherches.