Dans cet article, nous avons pour but de dissequer l`emploi consecutif de ‘alors’. Dans la grammaire francaise, ‘alors’ est considere comme synonyme de ‘donc’ lorsqu`ils marqueraient la consequence. De ce fait, beaucoup d’apprenants coreens de francais les emploient l`un a la place de l`autre sans s’inquieter de l`interpretation differente. Mais quelques natifs du francais nous font savoir qu`ils observent une nuance entre les enonces de ‘alors’ et ceux de ‘donc’. Nous avons releve que deux arguments(desormais P et Q) ne font pas l`objet d`une preconstruction: ils sont relies dans l`ordre du possible, plus precisement du contingent selon le terme de D. Paillard. C’est la raison pour laquelle J-J. Franckel evoque ‘alors’ connecteur et ‘alors’ disjoncteur: connecteur, parce que ‘alors’ reprend P et met en relation avec Q ; disjoncteur, parce que P et Q ne sont pas lies par une relation de causalite. P et Q sont dans une relation de consecution et aussi dans une relation de coexistence. La relation d’inference n`a pas lieu d`etre avec ‘alors’. En revanche, avec ‘donc’, P et Q font l`objet d’une preconstruction. De ce fait, ‘donc’ peut marquer une relation d`inference entre P et Q. Celle-ci necessite une relation de causalite, c`est-a-dire que Q resulte de P et P entraine normalement Q. De la, A. Culioli resume que ‘donc’ consecutif met a l`oeuvre une relation de consecution et celle de concomitance. P et Q sont relies dans une relation de dependance. Cette dependance releve du necessaire si nous empruntons le terme de Paillard. En raison de cette difference de ces deux marqueurs, ‘alors’ et ‘donc’ ne peuvent pas se substituer l’un a l’autre. Si ‘donc’ est naturel dans le cotexte ou ‘alors’ apparait, il faut toujours recuperer la preconstruction de la relation de P a Q dans le contexte.