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KCI 등재
졸라의 실험극 『테레즈 라캥 Therese Raquin』
Therese Raquin, un theatre experimental de Zola
권현정 ( Kwon Hyun-jung )
DOI 10.18824/ELLF.112.01
UCI I410-ECN-0102-2018-800-003754588

Auteur dramatique mal connu, Emile Zola a essaye, presque toute sa vie, de renouveler l’art du theatre ; malgre les echecs, il luttait contre le theatre conventionnel pour defendre ses idees naturalistes dont Therese Raquin portait le germe. Cette piece en quatre actes n’etait pas une simple adaptation de son roman eponyme ; sa premiere piece jouee en 1873 engendrait ≪une formule nouvelle≫, comme l’a dit Andre Antoine, sur plusieurs points de vue. D’abord, le personnage n’est plus concu comme une figure abstraite, ni un archetype d’un tel ou tel caractere. Selon Zola, le personnage est soumis aux diverses influences du milieu la physiologie determine la psychologie. Afin de montrer les reactions physiologiques de deux temperaments opposes de Therese et Laurent, Zola unifie et retrecit l’espace dramatique en lui dotant sa dimension symbolique: chambre-prison-tombeau. Il a donc supprime les scenes aux exterieurs (celle de Saint-Ouen notamment) ou a la Morgue pour resserrer l’action qui se trouve, selon l’auteur, ≪dans les combats interieurs des personnages≫. Par consequent, tout se focalise sur l'espace ferme mais ouvert a tous les regards qui etouffent les deux heros ; l'espace soigneusement decrit dans la didascalie participe activement a leur suicide, ce qui est egalement un apport du naturalisme: loin d’etre un ≪palais a volonte≫ ou un contenant quelconque, l'espace determine les actes du personnage. Autrement dit, le personnage n’est plus celui qui agit mais est influence par tout ce qui l’entoure. Therese et Laurent sont pousses par leur enveloppe charnelle ; ils sont, pour reprendre l’expression de Zola, ≪entraines a chaque acte de leur vie par les fatalites de leur chair≫. Cette nouvelle conception du personnage a donne l’importance aussi bien aux jeux reels (les didascalies sont precises concernant le mouvement quotidien comme se lever/s’asseoir, monter/descendre…) mais aussi aux expressions dramatiques jusqu’a alors inedites ou non valorisees: le silence, l’immobilite, et les jeux de regard. Des le commencement de la piece, Therese est assise, sans bouger, sur une chaise basse, a cote de Laurent debout a son chevalet ; Camille egalement assis attend d’etre ≪delivre≫ lors de la derniere seance. Deux corps immobiles symbolisent leur situation a venir. A la difference du roman, Mme Raquin se paralyse au soir meme des noces (acte III) apres avoir su la verite de la mort de son fils. Existe-elle autrement que par le silence et le regard? Aussi le naturalisme au theatre a-t-il contribue a enrichir le langage theatral. Une dramaturgie non fondee sur la suprematie du verbe s’ouvre alors, avant meme la naissance du theatre symbolique. Certes, l’effet melodramatique ainsi que le coup de theatre n’est pas absent dans le texte. Contrairement au roman, Mme Raquin reprend la parole pour jouer le role de la justice comme la statue du Commandeur de Dom Juan. D’autre part, la qualite du langage est inferieure par rapport au roman. Il ne semble pas que Zola se souciait de creer des dialogues appropries aux ≪combats interieurs des personnages≫. D’ailleurs, la didascalie et le dialogue qui se superposent pour l’effet du reel sont souvent redondants. Pourtant, comme nous l'avons analyse, la repetition des mots et des gestes indique d’une facon efficace l’opposition de la situation ; les scenes simultanees mettent l’accent sur la variete du groupe des personnages. La mise en relief sur les elements concrets et symboliques, la revendication de la ≪nature≫ et la ≪verite≫au theatre, la prise en conscience du langage non verbal ainsi que du rapport intime entre les personnages et les donnees spatio-temporels dans Therese Raquin ont annonce, sans parler de l’avenement du metteur en scene, une nouvelle dramaturgie, une tragedie moderne.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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