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KCI 등재
『스완네 집 쪽으로』의 결말에 대하여
A propos de la fin de Du cote de chez Swann
이충민 ( Lee Chungmin )
불어불문학연구 113권 131-154(24pages)
DOI 10.18824/ELLF.113.05
UCI I410-ECN-0102-2018-800-003754659

Le souci de la continuite chez Proust est bien connu : le concept du "trottoir roulant" comme celui du "vernis des Maitres" montre clairement son ideal stylistique de la continuite ou tous les fragments heterogenes se dematerialisent pour se fondent en une surface parfaitement lisse. En fait, Proust a fait eliminer tous les alineas meme dans les dialogues, il a reve de publier son grand roman en un seul volume. Pourtant les limites de la technique de reluire et le souci commercial de l'editeur l'obligent a separer son livre en plusieurs tomes. C'etait deja le cas avec la publication de Du cote de chez Swann dont les premieres epreuves de Grasset (758 pages), depassant de loin, d'un point de vue commercial, une taille raisonnable du livre, forcent au romancier a clore le premier volume en plein milieu de la troisieme partie(≪ Noms de pays ≫). Les episodes de Gilberte aux Champs-Elysees et de la famille Swann qui etaient censes constituer l'histoire principale des ≪ Noms de pays ≫ subissent une grave modification. Ils se font couper en deux afin de se deplacer majoritairement dans la premiere partie du deuxieme volume (le future A l'ombre des jeunes filles en fleurs) ne laissant a leur endroit originellement prevu (la troisieme partie du premier volume) que quelques amorces de l'histoire. Ce changement imprevu de la fin entraine des effets desastreux en matiere de construction et de coherence du texte. La troisieme partie de Swann se retrecit drastiquement : de 340 pages des premieres epreuves de Grasset du juin 1913, il ne reste que 54 pages lors de la publication de Swann en novembre 1913. L'equilibre entre trois parties est completement rompu. D'ailleurs, la fin hativement bricolee de Swann offre au livre une conclusion qui ne correspond plus a la vision de l'auteur. Si la recherche du temps perdu est finalement un recit de la victoire sur les contingences du temps, la fin de Swann donne l'impression d'une histoire de nostalgie melancolique et de desillusion fin-de-siecle. D'ou vient le fameux regret de Proust : “Celle [la pensee] que j'exprime a la fin du premier volume [...] est le contraire de ma conclusion.” Mais ce qui importe, c'est que Proust a su se debrouiller devant ce genre d'obstacles et contraintes exterieurs sans etre l'esclave du plan preetabli. Et cette lecon lui servira de modele dans la tomaison des volumes suivants qui connaitront de grandes irregularites comme la fameuse articulation bizarre du Cote de Guermantes II et de Sodome et Gomorrhe I.

[자료제공 : 네이버학술정보]
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