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KCI 등재
페르네트 뒤 기예 단시의 애가적 지향
Aspect elegiaque des epigrammes chez Pernette du Guillet
최민 ( Choi Min )
불어불문학연구 114권 291-314(24pages)
DOI 10.18824/ELLF.114.09
UCI I410-ECN-0102-2018-800-003754922

Les Rymes, edition posthume de 1545 d'un recueil de poemes de Pernette du Guillet, et les Rithmes, sa deuxieme edition de 1546, montrent une difference : le nombre des poemes intitules augmente considerablement. "Autre Elegie par dizains et huitains" est le titre paru de nouveau, attribue a un groupe de douze epigrammes. Ce titre a entraine l'evaluation plutot negative : c'est "contre toute vraisemblance" (Saulnier), bien qu'un historien de l'elegie y ait vu le reflet d'une certaine pensee de l'epoque sur ce genre (Clark). Quelques commentateurs ont tendance d'affirmer l'existence d'une unite thematique dans cette serie d'epigrammes tout en niant la possibilite de l'etablissement du genre d'elegie. Nous avons estime que cette attitude reservee est due a une manque d'attention sur le caractere de l'organisation de ces douze epigrammes. "Autre Elegie" ne progresse pas d'une seule formule lineaire, mais elle s'arrete en se contemplant, et se surpasse en se reflechissant. On peut y voir trois parties constituantes qui s'enchaînent pour former la structure complexe. La premiere partie qui comprend ses huit premieres epigrammes merite du nom d'elegie avec la narration d'une deception amoureuse a l’encontre d’une rivale. L'inquietude devient une realite, la jalousie s'aiguise, cependant que l'objet aime est apprecie comme le Jour, cle de resolution du mal d'etre abandonnee. L'action ne supporte pas suffisamment ce deroulement du recit, on peut sentir neanmoins le renforcement de la situation elegiaque tout le long. La deuxieme partie, qui comprend les neuvieme et dixieme epigrammes, n'y donnent pas de succession, en devenant plutot un eloge de la solitude. L'amoureuse prefere se regarder en s'ecartant des consequences de la narration de sa jalousie. La derniere partie, qui comprend les deux dernieres epigrammes, s'eloigne davantage des parties precedentes, en presentant certaines enigmes au sujet de l'amour. Les amants ne restent pas deux, mais ils deviennent quatre entites, mais pour quoi faire ? L'amant peut changer, mais l'amour demeure. Ces maximes englobent les deux autres parties. "Autre elegie" peut se comprendre comme la succession ou la superposition de ces trois mouvements : recit, chant, et philosophie. Le premier est depasse par le deuxieme, finalement mis en elevation par le troisieme. L'aspect elegiaque, qui se renforce dans le premier, est mis en suspens dans le deuxieme, pour s'affaiblir dans le troisieme. L’epigramme s’efforce d'abord de se transformer en elegie, et l'elegie tout apres le comble de renforcement cede a l'epigramme. A l'epoque de la Renaissance, ou l'on pensait la poesie en critere de genres (Clark), l'epigramme, avec le dizain scevien, etait la forme la plus complete. L'elegie porte certaine narration de la douleur d'amour. Bien qu’on ne puisse pretendre que Pernette du Guillet ait entrepris une certaine "melange des genres", il n'en est moins vrai qu'elle a envisage une experimentation dans l'histoire de l'evolution de l'elegie.

Ⅰ. 페르네트 뒤 기예와 단시 형식의 애가
Ⅱ. 본질적인 애가, 그 서사
III. 송가: 중단되는 이야기
Ⅳ. 철학: 이야기를 굽어보기
Ⅴ. 애가와 단시
[자료제공 : 네이버학술정보]
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