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KCI 등재
‘이야기할 수 없음’과 ‘이야기’에 대하여 - 모리스 블랑쇼의 『죽음의 선고』를 중심으로
‘L’indicible’ et ‘le recit’ - autour de L’Arrêt de mort de Maurice Blanchot
고재정 ( Koh Jaejung )
DOI 10.18824/ELLF.116.01
UCI I410-ECN-0102-2019-800-001647977

L’Arret de mort, le premier recit de Blanchot, paru en 1948, marque la transition du roman au recit chez Blanchot. Le recit, selon lui, commence la ou le roman s’arrete. Alors que le roman est une relation des evenements qui ont lieu reellement, le recit ne relate que lui-meme. Le recit n’est pas la relation de l’evenement, mais cet evenement meme. Le seul episode du recit est celui de la rencontre impossible d’Ulysse et du chant des Sirenes encore a venir. L’evenement du recit est a proprement parler l’indicible, et faire un recit devient impossible. L’Arret de mort, fidele a cette definition du recit, raconte l’indicible, multiplie les strategies narratives pour se poursuivre malgre tout. Le discours se dedouble d’un meta-discours et s’organise autour du mode deceptif par retardement, ambiguïsation, rature et annulation. Le secret s’annonce mais ne se precise jamais, ainsi vide de tout contenu, le recit se reduit au statut d’un pur signifiant comme le chant des Sirenes toujours a venir. L’Arret de mort, a cause de l’indecidabilite fonciere de son titre et sa narration a fait l’objet d’une lecture deconstructive et a ete salue comme une structure du recit en deconstruction par excellence. Mais quel est le sens de cette deconstruction? Toutes ces caracteristiques du recit- impossibilite, indecidabilite, ambiguite, creusement du sens jusqu’au vide - sont aussi des elements constitutifs des deux mythes- le chant de Sirenes et le regard d’Orphee - reinterpretes par Blanchot comme mythes de l’experience originelle de l’oeuvre. L’Arret de mort serait donc le metaphore de l’ecriture et pourrait se lire comme recit du recit. Le recit est un lieu de l’indecision la plus dangereuse par laquelle l’essence du langage est radicalement remise en cause. Dans le recit se deploie le dehors ou “on meurt”, la ou on touche le fond d’impuissance et on est livre au non-vrai. Mais l’insignifiant, l’inessentiel, l’erreur pourrait a celui qui en accepte le risque et s’y livre sans retenue se reveler comme la source de toute authenticite. C’est pourquoi l’espace litteraire de Blanchot tend vers ce dehors ou l’oeuvre est a l’epreuve du desoeuvrement eternel.

Ⅰ. 들어가는 말 - 소설과 이야기
Ⅱ. 『죽음의 선고』 - 해석의 층위들
Ⅲ. 기원적 모호성과 신화
Ⅳ. 나가는 말
참고문헌
[자료제공 : 네이버학술정보]
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